Psychologue Clinicienne – EMDR
Véronique Sion – Psychologue clinicienne – EMDR
Psychologue clinicienne depuis 1997, Véronique a toujours travaillé dans le domaine de la maltraitance des enfants, en hôpital et en ambulatoire. Spécialisée dans la prise en charge tant des victimes que des auteurs, elle cherche avec le patient les moteurs de changement dans sa vie. Elle a créé des outils permettant aux auteurs adolescents de se remettre en question et d’avancer, dans le respect d’eux-mêmes et de leur entourage. D’orientation psychodynamique, mais habituée à travailler en pluridisciplinarité, Véronique a découvert la thérapie EMDR et la psychologie positive depuis de nombreuses années. Depuis, résolument orientée vers la solution et le bien-être rapide du patient, Véronique fait équipe avec lui pour trouver un mieux-être.
« Faire confiance à la vie. Oser y croire.
Et rallumer les étoiles.
Une à une s’il le faut. »
Qu’est-ce que l’EMDR ?
Sa découverte
Francine Shapiro, Ph.D., psychologue américaine résidant en Californie, a trouvé par hasard en 1987 un moyen de stimuler un mécanisme neuropsychologique complexe naturellement présent dans le cerveau, qui permet de retraiter des vécus traumatiques non digérés à l’origine de divers symptômes, parfois très invalidants. Après être devenue chercheuse Mental Research Institute de Palo Alto, F. Shapiro a reçu la plus haute distinction mondiale en psychothérapie, en 2012.
Le principe
L’ EMDR utilise une stimulation sensorielle bi-alternée (droite-gauche), la plupart du temps oculaire. En effet, le patient suit du regard les doigts du thérapeute qui passent de droite à gauche devant ses yeux. Cette stimulation peut aussi être accompagnée de séries de stimulations bilatérales auditives et/ou tactiles.
L’idée générale est que chaque expérience est mémorisée sous forme d’empreinte mnésique, faite de sensations perceptives, d’émotions et de pensées présentes au moment de l’encodage de l’évènement. Dans le présent, différents stimulus vont venir activer le souvenir, ou le comportement qui pose problème.
Lorsque ce travail d’intégration n’est pas possible, tout ce qui est associé à cette expérience va être stocké en l’état, de manière brute, et va rester active négativement, dans la vie de la personne. L’EMDR, le mouvement oculaire “débloque” l’information qui pose problème et réactive le système naturel de guérison du cerveau pour qu’il reprenne son travail d’intégration et libère les émotions négatives qui y étaient attachées.
Quand ?
Il existe 2 types d’événements de vie stressants : les psychoatraumatismes, que nous appellerons “grands T,” et les évènements de vie stressants, “petits t” qui mis bout à bout génèrent des symptômes communs au psychotraumatisme.
Après un traumatisme grand T : l’EMDR peut être utilisée immédiatement ou plusieurs années après. Le traumatisme ne connait que très peu la temporalité. Lorsqu’on repense au souvenir, on y est comme si c’était du présent, avec les images, les sons, les odeurs… Il se crée une sorte d’empreinte au niveau des réseaux mnésiques.
Pour quels troubles ? Pour qui?
- Pour tous les troubles pour lesquels l’on peut consulter habituellement un psychothérapeute. Néanmoins, cela sera à déterminer avec votre thérapeute.
- Pour les personnes ayant vécu un traumatisme psychologique, sans préjuger de ce qui fait objectivement traumatisme.
- Un traumatisme est par définition le vécu d’une personne ayant été confrontée de près ou de loin au vécu de mort de manière réelle ou subjective.
- La définition du DSM IV (nosographie internationale) : ” Troubles présentés par une personne ayant vécu un ou plusieurs événements traumatiques ayant menacé leur intégrité physique et psychique ou celle d’autres personnes présentes, ayant provoqué une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur, et ayant développé des troubles psychiques lié à ce(s) traumatisme(s)”.
- Par exemple : les militaires, les personnes touchées par la maladie, les personnes victimes de maltraitances psychologiques et/ou sexuelles, celles ayant vécu de manière directe ou indirecte un accident de la circulation, une chute, ou une catastrophe naturelle, le personnel soignant vivant le trauma par phénomène de vicariance, etc.
- Les situations qui nécessitent une évaluation ou qui pourraient être contre-indiquées sont : les troubles psychotiques, les états-suicidaires, les problèmes cardiaques.
Validité scientifique de son efficacité
Depuis près de de 30 ans de très nombreuses études scientifiques contrôlées montrent des résultats significatifs de l’efficacité de l’EMDR. Elle est principalement validée pour l’état de stress post-traumatique (ESPT).
Elle est également proposée comme thérapie de choix par :
- La Haute Autorité de Santé depuis Juin 2007, pour l’état de stress post-traumatique et pour les troubles associées ou comorbidités (dépression, risque de suicide, dépendance vis-à-vis de drogues ou de l’alcool, etc.)
- L’Organisation Mondiale de la Santé depuis 2013
- L’Inserm de 2015
Certaines études s’appuient sur l’imagerie médicale et montrent que les aires cérébrales impliquées et activées par un stress intense (par exemple un ESPT), sont désactivées après une thérapie par EMDR
Comment se passe une séance de traitement EMDR ?
Attention l’EMDR est bien une thérapie et pas une « technique » !
Si l’EMDR peut atténuer assez rapidement les conséquences d’un événement traumatisant isolé, le suivi dire souvent plusieurs mois ! On ne fait jamais de l’EMDR a un premier rendez-vous.
Il est recommandé de faire appel à des thérapeutes dûment formés auprès des Instituts agréés EMDR Belgique & EMDR Europe, gages de qualité de l’enseignement.
Des séances de préparation préalables
En raison de l’effet sur la sphère émotionnelle, et par le remaniement des réseaux d’informations ciblés, un ou plusieurs entretiens préalables sont indispensables.
Ils permettront :
- de créer une relation thérapeutique de confiance avec le thérapeute
- d’identifier la ou les problématiques présentes susceptibles d’être traitée en EMDR, puis les expériences passées à l’origine de ces difficultés
- de mettre en place des outils psychocorporels de stabilisation émotionnelle pouvant être utilisés en cours de séance et/ou entre les séances.
Un processus de retraitement du souvenir et de son émotion
Les séances vont permettre de retraiter l’un après l’autre les souvenirs perturbants identifiés au moyen des stimulations bilatérales alternées. En fonction des souvenirs, une à plusieurs séances sont nécessaires pour chacun.
Le souvenir perturbant, et ses déclencheurs dans le présent, sont traités par stimulations jusqu’à ce que le souvenir ne génère plus de perturbations et n’est plus actif dans le présent.
Enfin, l’agrément de la Commission des Psychologues vous permet un remboursement partiel des consultations par votre mutuelle.